
Le penser pourrait être gênant. Quant à l’affirmer de manière si explicite…
L’individualisme est tellement connoté négativement qu’il est la plupart du temps, et à tort, associé à l’égoïsme.
L’individualisme est juste considérer l’individu comme une valeur à part entière. L’associer à l’égoïsme en dit long sur notre culture collective, dans laquelle le groupe, en tant qu’entité, mais pas forcément en tant que valeur, l’emporte par KO.
Pas étonnant que l’autre soit parfois perçu comme une menace. Celle d’une remise en question du système, du groupe, de l’organisation, du pouvoir.
Pourtant, autonomie, sens de la responsabilité, délégation, confiance, relation, considération de la valeur et de la contribution individuelles… ne génèrent-ils pas davantage de motivation, d’envie et d’efficacité, que le contrôle, la répétition et le statut ?
L’individualisme ne supprime pas la notion de structure, d’organisation, de règles et d’échanges. Il peut au contraire l’alimenter, en conscience, en participation, selon les ressources et la volonté de chacun d’y prendre part.
L’adhésion vaut bien l’obéissance. La participation vaut bien l’exécution. La mobilité vaut bien la rigidité.
L’individualisme nourrit une certaine modernité, celle de la valorisation de la relation : à l’autre, à l’environnement, à l’engagement.
« L’individualisme, c’est l’avenir ». Celui de chacun parmi les autres, celui de la mobilité participative.
Adhésion et performance…Pas mal.
Pour l’individualisme, hip hip hip…Hourrah !
Stéphane Lhermie